IT'S TIME FOR THE DU-DU-DU-DUEL !

Nous nous retrouvions encore une fois à l'infirmerie, Sacha et moi. Une autre bagarre à mains nues qui s'étaient une nouvelle fois soldée par un match nul. Il s'était permis de faire tomber mon chapeau, ce qui m'avait instantanément mis en rogne, surtout venant de sa part.

L'infirmière, en nous voyant arriver, avait levé les yeux aux ciels : elle commençait à bien nous connaître, vu le nombre de fois ou nous nous étions présentés devant elle. Une fois par semaine, nous nous pointions devant elle, le visage et les membres tuméfiés et rougis par les coups. Elle nous avait même demandés en plaisantant de payer nos compresses et le produit désinfectant qu'elle vidait sur nos plaies.

Nous étions donc là, assis sur nos lits respectifs, pendant que l'infirmière s'éloignait. Immédiatement, je pris mon chapeau, soufflai dessus pour enlever une poussière et le remis sur ma tête, comme si la dernière heure n'avait jamais eu lieu.

Je me rendais à l'infirmerie avec mon cher Tom après une petite dispute que j'avais déclenchée. Oh, un petit argument de rien du tout, vraiment rien de grave. A vrai dire, nous avions l'habitude de nous prendre la tête et d'en venir aux mains pour régler nos quelques petits différents Tom et moi.
Effectivement, lui et moi ne parvenions pas à nous entendre. Pourtant, j'étais plutôt amicale avec lui, mais il paraissait me détester. Bah, cela m'importait peu du fait qu'il finirait mort d'ici peu.
Lors de chacune de nos bagarres, je devais m'empêcher de le tuer et refouler mes pulsions. Ce qui était plutôt chaud.
Le motif de la dispute d'aujourd'hui ? J'avais fait tomber "malencontreusement" son chapeau.
Il le portait toujours sur lui, comme si son cerveau y était greffé. Je trouvais cela plutôt étrange, mais si ça lui plaisait...
Tom entra en premier dans l’infirmerie et je le suivis. Nous devenions des habitués du lieu.
L'infirmière afficha un air exaspéré et agacé en nous voyant couvert de divers petits bobos plus au moins graves. Nous nous laissions soigner, en restant assis chacun sur notre lit respectif puis, après quelques soins, l'infirmière partie.
Je regardais un instant Tom époussetter son chapeau puis je regardais mon visage dans la glace.

Ayato descendit les nombreux escaliers qui menaient à l'infirmerie, se tenant fermement le bras.
Il était arrivé dans cet internat il y a maintenant trois jours et il s'était déjà fait des ennemis, un petit groupe de garçon odieux avait appris son arrivée et ils s'étaient fais une joie de l accueillir dans les règles de l'art. Ayato montait dans sa chambre pour se remémorer la scène avec la femme balafrée quand ce fameux groupe de garçon lui barra la route. Ayato ne voulait surtout pas avoir d'ennuis et leur demanda de le laisser passer mais ils bien sûre ils ne lui laissèrent pas cette chance et un des gars lui donna une droite.
Un léger sourire se forma sur le visage d' Ayato et celui ci ne put s'empêcher de pouffer de rire.
"Si c'est comme ça que vous accueillez les nouveaux alors je me prête volontiers à votre petit jeux !"
Une petite lueur de sournoiserie brilla dans les yeux du jeune homme et sans qu'il s'en aperçoive des petites bulles d'eau s'échappèrent de son corps. Les autres trouvant ça louche commencèrent à flipper et l'un deux frappa Ayato avec un objet non identifié et ils partirent en courant.
Ayato ne comprit pas tout, puis une douleur au bras gauche se fit ressentir et quand il regarda un liquide rougeâtre coulait le long de son épaule.

Ayato poussa la porte de l'infirmerie dans un grand soupir, il leva la tête et vit deux autre garçons assis là *Oh non pas encore !!!*

Quelqu'un poussa la porte de l'infirmerie. A la place de voir une petite personne chétive arriver pour se plaindre qu'elle avait mal au ventre ou à quoi que ce soit, je vis un jeune de grande taille aux cheveux bleus entrer en se tenant le bras gauche. Il n'avait pas l'air de souffrir plus que ça, comme si sa blessure était lointaine.

Je n'avais pas vraiment envie de lui parler, mais le règlement de l'infirmerie stipulait qu'il était obligatoire qu'une personne soignée devait rester au moins une heure dans la pièce, par mesure de sécurité. Je me levai et fis un léger mouvement de tête en guise de salutation, accompagné d'un "Salut" poli.