Draw with the silence

Rappel du premier message :

Je traversais le campus pour aller je ne sais où, je laissais mes pas me guider.
Le soleil brillait, le ciel était d'un bleu pur et seul quelques nuages se perdaient dans cette immensité de bleu. Je continuais ma route, laissant ma robe violette flotter au grès du vent. Puis, j'arrivais devant un grand bâtiment, d'après ce que j'avais entendu, c'était dans ce bâtiment que toutes les activités artistiques y étaient enseignées. Je jetais un rapide coup d'oeil sur le panneaux d'affichage pour voir quelles activités y étaient proposées. N'ayant rien à faire en cette après-midi de week-end, je décidais de passer un peu de temps en ce lieu.
De la danse ? Très peu pour moi, c'est trop physique. De la musique ? Pas assez douée. Du théâtre ? Pourquoi pas, mais je n'en avais pas plus envie. Du dessin ? Qu'elle bonne idée ! Je pourrais ainsi rattraper le niveau de Namine afin qu'elle m'apprenne quelques techniques ! Je poussais alors la grande porte qui grinça et entrais dans le bâtiment. Il était sombre et seul quelques rayons de soleil éclairaient quelques parties du long couloir. Et à travers ses rayons, on pouvait voir les particules de poussières flotter comme des lucioles. J'avançais et passais devant les salles de musique où l'on pouvait entendre des mélodies plus ou moins juste et toutes sortes d'autres notes jouées par divers instruments. Je continuais ma route en passant devant le théâtre puis montais au premier étage où se trouvaient les salles de danse où de la musique de mauvais goût raisonnait.
Je pris ensuite l'escalier qui menait au deuxième étage : celui des salles d'arts plastiques.
Tout était silencieux, et j'aimais ce genre d'ambiance. C'était calme et personne n'était là. J'entrais alors dans une des salles. On pouvait sentir l'odeur de la peinture et des pastelles. Je regardais quelques dessins et autres projets dont je ne comprenais pas forcément la nature. Je lâchais un petit rire en voyant tout ce petit travail et alla regarder par la fenêtre la vue qui s'offrait à moi.
Les gens paraissaient petits de cette hauteur.
Je pris une feuille et quelques crayons et je m'assis près de la fenêtre. La brise faisait voler mes cheveux, après un rapide coup d'oeil par la fenêtre, je regardais ma feuille blanche. Qu'allais-je bien pouvoir dessiner... Mes mains dessinèrent machinalement sur la feuille, j'étais comme absorbée quand, j'entendis des pas dans le couloir.

"Quand j'ouvrirai la porte, tu me diras s'il y a quelque chose derrière ou pas. Évite de crier sil y a vraiment quelque chose." Il se tenait debout devant la porte la main dans son sac. Je le regardais avec des yeux humides et j'essayais de garder le sourire. J'hochais la tête pour lui montrer que j'approuvais ses dires.
Les tics-tacs de l'horloges qui accompagnaient le geste de sa main qui se posait sur la poignée de porte me donnait la désagréable impression de les secondes étaient longues et infinies.
Sa main appuya sur la poignée et il ouvrit la porte. Cette fraction de secondes pendant laquelle il l'ouvrit me paraissait être une éternité. Je fermais les yeux pendant ce moment comme pour me protéger.
Puis quand je les rouvris pour voir dans l'ouverture de la porte et étouffa un cri de terreur en mettant mes mains sur ma bouche.

"Qu'est-ce que tu as vu ?" Se moquait-il de moi ? Ne le voyait-il pas ? Ce personnage qu'il avait dessiné, il se tenait là. Derrière la porte. Un large sourire aux lèvres. Il était terrifiant.
"Tu ne le vois donc pas ?! Il est là !" lui dis-je sur un ton énervé et en larmes. Je tenais ma tête dans mes mains en restant immobile, tremblante sur ma chaise."C'est la fin, c'est la fin, c’est la fin..." me répétais-je sans cesse dans ma tête.
Ma phobie me paralysée et je semblais être la seule à remarquait tout ce qui se passait.

"Alors, ça touche ?"
J'explosais de rire. Il m'avait vraiment cru, à croire que je jouais vraiment bien la comédie. Je méritais un oscar sans vouloir me vanter.
Il me dévisageais avec des grands yeux. Derrière la porte, il n'y avait rien. Je voulais juste rire un peu et voir si il tenait à moi même si nous ne nous connaissions que depuis très peu.
"Alors ? Je joue bien la comédie ?" en pleurant de rire. "Tu verrais ta tête !"

"Pff, n'importe quoi. Tu n'es même pas étonnée de voir ce que je viens de faire ?" Me fit-il en s'asseyant à nouveau à côté de moi. Que pouvais-je lui répondre ? Je n'y avais même pas prêté une grande attention.
Je tentais d'abord de me calmer et arrivais enfin à maîtriser mes rires. La seule réponse qui me vient alors à l'esprit fut celle-ci :"Tu sais, j'ai vu tellement de trucs chelous dans ma vie que cela ne m'étonne pas plus que ça. Regarde, moi même j'ai une sorte de pouvoir avec mon sourire."

"Tu trouves ce que je fais normal, mais tu as peur d'une porte qui claque ? Tu trouves ça logique ?"
Ah. Il marquait un point, pas étonnant venant de la part d'un ghost, ils étaient toujours sérieux et gardaient un peu trop les pieds sur terre à mon goût.
"Mh... Pourquoi tu me poses des questions trop compliquées ?" lui fis-je en lâchant un petit rire.
Je ne savais absolument pas quoi répondre j'avais donc improvisé.

"Bah, n'en parlons plus. Promets-moi juste de ne pas répéter ce que tu viens de voir, d'accord ?"
Il avait vraiment l'air de vouloir garder ça pour lui. Mais je trouvais tout de même étrange le fait qu'il me montre son pouvoir alors que je ne suis qu'une inconnue pour lui... Enfin bon ! N'étant pas du genre cafteuse et voyant qu'il voulait vraiment garder cela secret, je lui répondis en souriant :"Ne t'en fais pas, ce sera notre petit secret !"
J'espérais l'avoir rassuré avec ces mots.

"Enfin bref, que faisions-nous ?"
Très très bonne question. A vrai dire, je ne m'en rappelais plus vraiment. Ma mémoire de poisson rouge faisait des siennes !
Je réfléchis un instant. Nous parlions de jeux vidéos puis il avait fait cet étrange dessin. Je décidais de trouver un sujet de conversation plus intéressant.
"Sinon, tu fais quoi de tes journées ? Quels sont tes hobbies ?" lui demandais-je en souriant.

"Mes journées, je les passe souvent en cours, et en dehors je me balade à travers l'internat, je fais du sport, de la musique - surtout de la musique -, je joue aux jeux vidéos ou je vais m'entraîner dans la forêt. Et toi ?"
Beurk, il faisait du sport, mon pire cauchemar ! Comment les gens faisaient-ils pour aimer cette torture ? Je me le demandais enfin bon, là n'étais pas la question.
"Moi ? Et bien pour ma part, la plupart du temps je dors, ou alors je lis des mangas, joue aux jeux-vidéos. Je glandes sur mon ordinateur souvent aussi..."
C'était un bon résumé de ce que je faisais, à une chose près, mais je ne voulais pas lui en parler du fait que je n'en avais parlé à personne encore.

J'étais perdue dans mes pensées, mes doutes. J'y étais plongée depuis ce matin lorsque je m'étais réveillée en sueur et incapable de me souvenir de ce que j'avais pus voir cette nuit. J'avais décidé de ne pas aller en cours aujourd’hui, j'errais donc comme une âme en peine jusqu'à ce que j'arrive devant le bâtiment des arts mais n'étant pas d'humeur créative je n'entrais pas. Adossée à un arbre et malgré ma veste en cuir je pouvais percevoir l'écorce dure et protectrice comme si elle renfermait un secret. Les secrets, tous les pensionnaires de Merry Mind en ont un plus ou moins lourd mais tous aussi douloureux.
Mais soudain je fus tirée de mes sombres pensées par un cri strident, mon arc armé prêt à décocher je scrutais du regard chaque étage du bâtiment. Ma vision thermique était infaillible et je pus en peu de temps trouver l'origine des cris, ils venaient de la salle des arts-plastiques, il y avait deux personnes l'une en position d'attaque et l'autre assise et je pus distinguer qu'elle avait les mains sur son visage. Mon arc en place, je pris une grande inspiration et lâcha ma flèche, elle fila comme le vent et traversa la vitre.

Je continuais de discuter avec Tom tout en entends les quelques notes qu'il produisait en touchant son ukulélé qui était dans son sac. Sûrement ne voulait-il pas le sortir du fait qu'il était très timide. Mais bon, c’est quelques sons me faisaient penser à Bob l'Eponge ce qui me faisait doucement sourire. Nous discutions tranquillement quand, tout à coup je sentis quelques choses de rapide et fin à côté de mon cou. Surprise, je n'osais pas bouger et du fait de la vitesse vertigineuse à laquelle cet objet était passé, je n'avais pu voir ce que c'était. Quelque chose se planta dans le mur en face de moi. Une... Une flèche ?! Je me retournais et voyais un trou dans la fenêtre derrière moi. Mais... Comment était-ce possible ?
Je restais surprise tout en regardant Tom.

La silhouette qui se trouvait debout vint se diriger vers la fenêtre, je me raidis immédiatement. Normalement j'aurais dut partir, disparaitre pour que personne ne sache que j' existais mais cette fois je restai là, je voulais affronter la dure réalité. Il apparu comme un nuage cachant le soleil, son regard était froid et dur rien à voir avec celui de Rose, il m'était destiné j'en étais sûre mais pourquoi ? A cause de ma flèche ? Je ne vois pas pourquoi elle n'avait touché personne et je ne l'avais tirée que par avertissement.
Il était toujours là à me fixer comme s'il voulait que je m'en aille, l'avais-je interrompu dans quelque chose ? Son regard oppressant me mettais mal à l'aise, je remettais une flèche à mon arc mais soudain je fus prise de vertige comme si mais yeux voulaient me montre quelque chose. Je levai la tête brusquement mes yeux étaient devenus feu et tant pis si "l'homme de glace" les voyait. J'avais complétement oublié la deuxième personne celle qui avait poussé les hurlements, c'était une fille.
Les cris que j'avais entendu n'étaient pas de peur mais d'angoisse et c'était pour ça que j'avais tirer. je voulais détourner l 'attention et savoir pourquoi de tels cris.
Sans chercher à comprendre je fis un léger sourire et je me retrouvai devant la porte de la salle étant chasseuse de zombies par le passé j'avais acquis et vitesse et une légèreté incomparable. Je poussai la porte délicatement, comme prévu il était encore à la fenêtre mais la jeune fille elle me regardait, il n'y avait ni peur ni angoisse dans ses yeux, est ce que je m'étais trompé ? Non impossible ! Son regard était doux et bienveillant et elle me regardais comme si je venais Mars ou je ne sais trop où mais son sourire lui dégageait quelque chose d'autre.

C'était donc elle... Une fille se tenait devant la porte, un arc à la main. Elle avait un regard rouge et de part son expression du regard, elle semblait être quelqu'un de dur et un peu froid. Je me demandais ce que je pouvais lui dire ou même faire. Je ne savais qu'elle attitude prendre avec elle. Je lui souris et lui dis "C'était donc toi qui a tiré cette flèche ! Tu tires plutôt bien." (Merci captain Obvious xD) J'avais dis ça pour essayer de détendre l'atmosphère et de trouver un sujet pour dialoguer ou quoi que ce soit d'autre.
(Réponse pourrave U3U)

"C'était donc toi qui a tiré cette flèche ! Tu tires plutôt bien."

Ces paroles étaient chaleureuses et tentaient de percer ma carapace, mais rien à faire je ne me détendrais que lorsque je saurais ce pourquoi j'étais là. Mais ce sourire persistait encore voulant à tout prix que je cède et que je lui confie la première chose me venant à l'esprit, je devais lutter ne pas me laisser submerger par cette joie. Ma main se referma sur mon arc le compressant comme si ma vie en dépendait.

"Pourquoi as-tu tiré par ici ?"

Cette voix était plus masculine et je pus donc en conclure que c'était le jeune homme qui parlait, il se trouvait toujours à la fenêtre refusant obstinément de se retourner pour me parler. Il était grand, les cheveux blanc mais malheureusement je ne pouvais pas voir la couleur de ses yeux (ceci est chez moi une étrange manie ), il me tournait le dos mais je pouvais percevoir quelque chose de mystérieux chez lui. Je lui répondis sans chercher à tourner autour du pot : "Ce sont ses cris qui m'ont poussé à tirer, dis-je en désignant la jeune fille même s'il était de dos, J'ai pus ressentir de la peur et ses cris m'ont ramené dans mon passé et crois moi j'avais de quoi m'inquiétais."
Me croyait il ? Peut importe l'importance c'est que personne ne soit blessé, j'allais m'en aller mais au même moment il se retourna et me fis face. Il avait les yeux émeraude.